

Aujourd’hui, c’est la fête des maman
et j’aimerais m’entretenir avec vous d’une maman de la Bible
dont je ne vous ai pas encore parlé.
Il s'agit de Rébecca : la femme d’Isaac
et aussi la maman d’Ésaü et de Jacob.
Elle fait parie de la famille d’Abraham :
c’est donc une ancêtre du Peuple d’Israël.
Mais pour bien comprendre son histoire,
il faut peut-être se rappeler la composition
de cette grande famille qui donna naissance
au peuple d'Israël et à la plupart des peuples voisins.

Comme on le voit : Israélites, Ammonites, Moabites,
Édomites, Arabes, Madianites sont tous des peuples
issus de Térah, le père d'Abraham.
On notera aussi que cette consanguinité fut sans doute
la cause de plusieurs problèmes de stérilité :
chez Sarah, Rébecca, et Rachel, par exemple.
Abraham avait deux frères : Nahor et Harân.
Ce dernier est mort à Harân, en Haute Mésopotamie,
en laissant deux orphelins.
Nahor épousa sa nièce Milca et Abraham prit Loth avec lui.
Sarah étant stérile, Abraham eut des enfants
avec deux concubines : Agar et Ketoura
Selon le récit biblique, Abraham avait 100 ans
et Sarah 90 ans quand Isaac est né.
Sarah est morte à 110 ans. À cette époque
Isaac avait donc 20 ans et son père 120 ans.
Quand Abraham eut 160 ans,
il songea à marier son fils Isaac qui avait déjà 40 ans.
Il chargea Éliézer, son régisseur d’aller à Harân
lui trouver une femme qui soit croyante
dans la famille de son frère Nahor qui avait eu 12 fils
et était resté en Haute-Mésopotamie.

Genèse 24:11-21
Arrivé là-bas, Éliézer fit s’agenouiller les chameaux près d’un puits, à l’extérieur de la ville. C’était le soir, au moment où les femmes sortent pour puiser de l’eau. Alors il pria : Éternel, Dieu d’Abraham mon maître, veuille témoigner ta bonté à mon maître en me faisant rencontrer aujourd’hui celle que je cherche. Voici, je me tiens près de la source et les filles des habitants de la ville vont venir puiser de l’eau. Que celle à qui je dirai : « S’il te plaît, penche ta cruche pour me donner à boire » et qui me répondra : « Bois, et je vais aussi faire boire tes chameaux », soit celle que tu destines à ton serviteur Isaac. Ainsi je saurai que tu témoignes de la bonté à mon maître. Il n’avait pas encore fini de parler, que Rébecca arriva, la cruche sur l’épaule. La jeune fille était très belle ; elle était vierge, aucun homme ne s’était encore uni à elle. Elle descendit à la source, remplit sa cruche et remonta. Alors le serviteur courut à sa rencontre et lui dit : « S’il te plaît, laisse-moi boire un peu d’eau de ta cruche. » Elle répondit : « Bois, mon seigneur ! » Et elle s’empressa de descendre la cruche de son épaule pour la prendre dans ses mains et de lui donner à boire. Après quoi, elle lui dit : « Je vais aussi puiser de l’eau pour tes chameaux, jusqu’à ce qu’ils aient assez bu. » Elle s’empressa de vider sa cruche dans l’abreuvoir, courut encore au puits et puisa de l’eau pour tous les chameaux ! Le serviteur, étonné, l’observait sans dire un mot pour voir si, oui ou non, l’Éternel faisait réussir son voyage.
Choisir une femme pour quelqu’un d’autre n’est pas une tâche facile.
1° Elle doit-être croyante :
c’est pour cela qu’Abraham l’a envoyé à Harân dans sa famille.
De plus Éliézer prie Dieu pour trouver une femme qui soit
2° serviable si elle lui donne à boire et
3° courageuse si elle puise l’eau pour ses chameaux.
(Cela faisait tout de même 500 litres à puiser !)
On pourrait ajouter 4° une belle fille,
mais cela il pouvait le voir lui-même ;
et c’est sans doute pour cela qu’il s’est adressé
à elle plutôt qu’à une autre.

Quand les chameaux eurent fini de boire, il prit un anneau d’or d’environ six grammes ainsi que deux bracelets d’or pesant chacun plus de cent grammes qu’il passa aux poignets de la jeune fille. Puis il lui demanda : « De qui es-tu la fille ? Dis-le moi, s’il te plaît. Y a-t-il dans la maison de ton père de la place pour que nous puissions y passer la nuit ? » Elle lui répondit : « Je suis une fille de Betouel, le fils de Milka et de Nahor. » Puis elle ajouta : « Il y a chez nous de la paille et du fourrage en abondance et toute la place pour vous loger. » Alors le serviteur s’inclina pour se prosterner devant l’Éternel Il dit: « Loué soit l’Éternel, le Dieu d’Abraham mon maître, qui n’a cessé de témoigner sa bonté et sa fidélité à mon maître. Il m’a conduit dans mon voyage jusque dans la parenté de mon maître. »
La jeune fille courut chez sa mère raconter tout ce qui s’était passé. Rébecca avait un frère nommé Laban. Celui-ci se précipita au dehors et courut rejoindre le serviteur près de la source. Car il avait vu l’anneau et les bracelets aux poignets de sa sœur et il avait entendu Rébecca raconter ce que l’homme lui avait dit; il alla donc trouver le serviteur qui se tenait avec les chameaux près de la source. Il lui dit : « Viens chez nous, homme béni de l’Éternel. Pourquoi restes-tu dehors ? J’ai préparé la maison et fait de la place pour tes chameaux. » Alors le serviteur entra dans la maison et Laban fit décharger les chameaux et leur fit donner de la paille et du fourrage. Il fit apporter aussi de l’eau pour lui laver les pieds ainsi qu’aux hommes qui l’accompagnaient. Puis il leur servit le repas.
Mais le serviteur prit la parole : « Je ne mangerai pas avant d’avoir dit ce que j’ai à dire. » – « Eh bien, parle ! » lui dit Laban. Je suis le serviteur d’Abraham, dit-il. L’Eternel a richement béni mon maître et il a fait de lui un homme important. Il lui a donné des moutons, des chèvres et des bovins, de l’argent et de l’or, des serviteurs et des servantes, des chameaux et des ânes. Dans ses vieux jours, Sara, la femme de mon maître, lui a donné un fils à qui il a fait don de tout ce qu’il possède. Or, mon maître m’a fait prêter serment en disant : « Tu ne feras pas épouser à mon fils une Cananéenne du pays où j’habite. Mais tu te rendras dans la famille de mon père, et c’est là que tu prendras une femme pour mon fils. »
J’ai répondu à mon maître : « Peut-être la femme ne voudra-t-elle pas me suivre. » Il m’a dit alors : « J’ai toujours vécu selon la volonté de l’Eternel ; il enverra son ange avec toi et fera réussir ton voyage pour que tu trouves une femme pour mon fils dans ma parenté, dans la famille de mon père. Une fois que tu te seras rendu dans ma parenté, si l’on refuse de laisser partir la jeune fille, alors tu seras dégagé du serment que je t’impose. » Or, aujourd’hui, quand je suis arrivé à la source, j’ai prié : « Eternel, Dieu de mon maître Abraham, veuille faire réussir le voyage que j’ai entrepris. »
Éliézer raconte alors comment il a rencontré Rébecca
venant puiser de l'eau à la source.
On peut noter qu’Éliézer met l’accent
sur la nécessité de trouver une épouse croyante pour Isaac.
Mais il n’est pas dupe et il a deviné la cupidité de Laban.
Il raconte aussi que leur grand-oncle Abraham
est devenu très riche et laisse entendre
qu'Isaac héritera de tous ses biens.
Mais en homme fidèle à son maître, il veut conclure
cette affaire avant même de manger et de se reposer.
Sinon, demain, il ira chercher dans une autre famille.
« Et maintenant, si vous voulez témoigner une véritable bienveillance à mon maître, dites-le moi. Sinon, dites-le aussi pour que je me tourne d’un autre côté. » Laban et Betouel répondirent : « Tout cela vient de l’Éternel. Que pourrions-nous dire de plus en bien ou en mal ? Voici Rébecca : elle est là, devant toi. Prends-la, emmène-la et donne-la comme épouse au fils de ton maître, comme l’Éternel en a décidé. » Lorsque le serviteur d’Abraham entendit ces paroles, il se prosterna jusqu’à terre devant l’Éternel. Puis il sortit des objets d’argent et d’or et des vêtements pour les donner à Rébecca ; il fit aussi de riches présents à son frère et à sa mère. Après cela, lui et ses compagnons mangèrent et burent, puis ils passèrent la nuit dans la maison.
Le lendemain matin tôt, il dit : « Laissez-moi retourner chez mon maître. » Le frère et la mère de Rébecca répondirent : « Que la jeune fille reste encore quelques jours avec nous ; dans une dizaine de jours, tu partiras avec elle. » Mais il plaida : « Ne me retardez pas, puisque l’Éternel a fait réussir mon voyage. Laissez-moi partir de suite pour retourner chez mon maître. » – « Appelons la jeune fille, dirent-ils, et demandons-lui son avis. » Ils appelèrent donc Rébecca et lui demandèrent : « Veux–tu partir avec cet homme ? » Elle répondit : « Oui ! » Alors ils firent leurs adieux à Rébecca leur sœur, à sa nourrice et au serviteur d’Abraham ainsi qu’à ses compagnons. Ils bénirent Rébecca et lui dirent : « Toi, notre sœur, puisses-tu devenir la mère de milliers de milliers. Et que ta descendance se rende maître de tous ses ennemis ! » Alors Rébecca et ses servantes se levèrent et montèrent sur les chameaux pour suivre le serviteur. C’est ainsi que le serviteur emmena Rébecca avec lui.
Isaac s’était établi dans la région du Néguev et il revenait du puits de Lachaï-Roï. Le soir, il était sorti seul dans les champs pour se promener. Levant les yeux, il aperçut au loin des chameaux qui venaient vers lui. Rébecca aussi leva les yeux, elle vit Isaac et sauta à bas du chameau. Elle demanda au serviteur : « Qui est cet homme qui vient à notre rencontre dans la campagne ? » Le serviteur répondit: « C’est mon maître. » Alors elle prit son voile et se couvrit le visage. Le serviteur raconta à Isaac tout ce qu’il avait fait. Là-dessus, Isaac conduisit Rébecca dans la tente de Sara, sa mère ; il la prit pour femme et il l’aima. C’est ainsi qu’il fut consolé de la mort de sa mère.

Voici donc Rébecca mariée !
Elle une jeune fille pleine de vie et d’attentes de la vie,
avec Isaac, un vieux garçon de 40 ans
sans doute plein de petites manies.
Elle se retrouve alors dans la tente et les meubles
d’une vieille femme morte depuis 20 ans
et avec un fils qui désire seulement être consolé
de la mort de sa maman.
Pour cette jeune femme, on peut imaginer
que ce fut un peu la douche froide ;
même si, sur le plan matériel, elle ne manquait de rien
auprès de son riche époux.
Mais d’après la dernière phrase du récit,
on comprend qu’Isaac était plus en attente
d’une mère que d’une femme :
ce qui devait être frustrant pour Rébecca.
Cela explique sans doute un blocage psychologique
qui la laissa stérile pendant 20 ans.
Si bien qu’Isaac aura 60 ans lors de la naissance
de ses deux fils jumeaux.
Pour sa part, Rébecca devait avoir 40 ans au maximum
après avoir vécu ces 20 années avec la frustration
de ne pas pouvoir devenir une mère entourée de ses enfants.
Genèse 25:21-34
Isaac implora l’Éternel au sujet de sa femme, car elle était stérile. L’Éternel exauça sa prière et Rébecca sa femme devint enceinte. Des jumeaux se heurtaient dans son ventre et elle s’écria : « Qu’est-ce qui m’arrive ? » Elle alla consulter l’Éternel qui lui répondit : « Il y a deux nations dans ton ventre, deux peuples différents naîtront de toi. L’un des deux sera plus puissant que l’autre, et l’aîné sera assujetti au cadet. » Quand le moment de l’accouchement arriva, il se confirma qu’elle portait des jumeaux. Le premier qui parut était roux, le corps couvert de poils comme une fourrure, c’est pourquoi on l’appela Esaü (le Velu). Après lui naquit son frère, la main agrippée au talon d’Esaü, et on l’appela Jacob (le Talon).
Isaac avait 60 ans au moment de leur naissance. Les deux garçons grandirent. Esaü devint un habile chasseur, qui aimait courir les champs ; Jacob était d’un caractère paisible et préférait se tenir dans les tentes. Isaac avait une préférence pour Esaü, car il appréciait le gibier, tandis que Rébecca préférait Jacob. Un jour, Jacob était en train de préparer une soupe quand Esaü revint des champs, épuisé. Il lui dit : « Laisse-moi manger de ce roux, de ce roux-là ! Car je n’en peux plus ! » – D’où le nom Edom (le Roux) qu’on lui donna. – Mais Jacob lui dit : « Alors vends-moi aujourd’hui-même ton droit de fils aîné. » Esaü répondit : « Je vais mourir de faim, que m’importe mon droit d’aînesse ? » Jacob insista : « Promets-le moi tout de suite par serment ! » Esaü lui prêta serment et lui vendit ainsi son droit d’aînesse. Là-dessus, Jacob lui servit du pain et de la soupe de lentilles. Esaü mangea et but puis se leva et s’en alla. C’est ainsi qu’Esaü méprisa son droit d’aînesse.

Abraham n’a pas connu les fils d’Isaac,
car il est mort 5 ans avant leur naissance à l’âge de 175 ans.
Ismaël et Isaac l’on inhumé dans le tombeau de Sarah.
Ésaü et Jacob se disputaient déjà
dans le ventre de leur mère…
Et cela ne s’est pas arrangé par la suite !
Il est vrai que leurs parents n’ont rien fait pour cela…
Isaac préférait Ésaü et Rébecca préférait Jacob.
Et l’on devine que la tension entre les deux garçons
était le reflet de la tension entre le mari et la femme.
On peut imaginer qu’Isaac défendait toujours Ésaü contre Jacob,
et que Rébecca défendait Jacob contre Ésaü :
ce qui excitait leur animosité réciproque.
D'autre part, Isaac ne semblait pas très porté sur les femmes :
c’est le seul patriarche à ne pas avoir eu de concubine.
D'un côté, c'est bien... Mais pour l'époque, c'est étonnant.
On peut penser que leurs relations tendues étaient
significatives d'un amour conjugal qui s'était refroidi.
D'autant qu'Isaac paraissait trouver
tout son plaisir dans la nourriture.
De son côté, Rébecca semblait méprisé ce mari
qui aurait pu être son père, qui vieillissait mal
et ne songeait qu’à faire de bons repas, riches en viandes.
Longtemps frustrée en tant qu’épouse et que mère,
elle cherchait à se réaliser à travers son fils Jacob,
comme c’est souvent en pareilles circonstances.
La jeune fille serviable était progressivement
devenue une mère dominatrice et manipulatrice
qui décida de donner un coup de pouce au destin.
Dieu avait prédit que l’aîné serait assujetti au cadet,
mais plutôt que de faire confiance à Dieu, et le laisser agir,
elle décida de faire les choses à sa manière.
Devenu vieux et aveugle, Isaac appela son fils Ésaü
et lui demanda d’aller chasser,
puis de lui préparer un plat de gibier.
Après quoi il lui donnerait sa bénédiction.
Après le départ d’Ésaü pour la chasse,
Rébecca, qui avait tout entendu,
appela Jacob et lui exposa son plan pour
qu’il obtienne la bénédiction destinée à son frère.
Elle dit à Jacob d’aller chercher deux chevreaux
qu’elle préparerait de la façon que son père aimait,
puis qu’il porterait à son père en se faisant passer pour Ésaü.
Genèse 27:11-27
Jacob répondit à sa mère Rébecca: « Oui, mais mon frère Ésaü est velu, tandis que moi je ne le suis pas. Peut-être mon père me tâtera-t-il, et je passerai à ses yeux pour un trompeur ; je ferai alors venir sur moi la malédiction et non la bénédiction. » Sa mère lui dit : « Que cette malédiction, mon fils, retombe sur moi ! Écoute seulement ma voix et va me prendre les chevreaux. » Il alla les prendre et les apporta à sa mère, qui fit un régal comme son père l’aimait.
Ensuite Rébecca prit les vêtements d’Ésaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à sa portée dans la maison, et les fit mettre à Jacob, son fils cadet. Elle couvrit de la peau des chevreaux ses mains ainsi que son cou qui était glabre. Puis elle mit le régal et le pain qu’elle avait préparés dans les mains de son fils Jacob. Celui-ci vint vers son père et dit : « Mon père ! » Isaac dit : « Me voici ! qui es-tu, mon fils ? » Jacob répondit à son père : « Je suis Ésaü, ton fils aîné ; j’ai fait ce que tu m’as dit. Lève-toi, je te prie, assieds-toi et mange de mon gibier, afin que tu me bénisses toi-même. » Isaac dit à son fils : « Comme tu as vite fait d’en trouver, mon fils ! » Jacob répondit : « C’est que l’Éternel, ton Dieu, a fait venir le gibier vers moi. » Isaac dit à Jacob : « Approche donc, et que je te tâte, mon fils, pour savoir si oui ou non tu es bien mon fils Ésaü. » 22 Jacob s’approcha de son père Isaac, qui tâta et dit : « La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Ésaü. »

Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme celles de son frère Ésaü, et il le bénit. Il dit : « C’est bien toi mon fils Ésaü ? » Il répondit : « Oui ! » Isaac dit : « Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que je te bénisse moi-même. » Jacob le servit, et Isaac mangea ; il lui apporta aussi du vin, et il but. Alors son père Isaac lui dit : « Approche donc et donne-moi un baiser, mon fils. » Il s’approcha et lui donna un baiser. Isaac sentit l’odeur de ses vêtements, puis il le bénit…
On ne sait pas très bien si Rébecca a changé
ou si c’est sa vraie personnalité qui se manifeste sur le tard.
« Rébecca » signifie « corde avec un nœud coulant »…
C’est-à-dire : « une femme qui fait ce qu’elle veut
des homme, qui leur passe la corde au cou »…
Ici, elle manipule son mari et ses deux fils à la fois !
Car maintenant que son mari est vieux et impotent,
elle se voit déjà exercer à travers son fils préféré,
le pouvoir qu’elle n’a pas en tant que femme.
En effet, la bénédiction conférant le droit d’aînesse,
désignait le successeur du chef de clan.
À travers son fils Jacob,
Rébecca aurait été une sorte de reine-mère !
Hélas, les choses ne vont pas aller
comme elle l’espérait car Ésaü,
ce fils qu’elle méprise pour sa rusticité,
a des colères plus redoutables que ce qu’elle craignait.
Découvrant la supercherie dont il vient d’être victime,
Ésaü oublie qu’il a vendu son droit d’aînesse
à son frère et il décide de le tuer...
Et Rébecca sait qu’il le fera !
Genèse 27:41-28:5
Esaü prit Jacob en haine à cause de la bénédiction qu’il avait reçue de son père et il se dit en lui-même : « La mort de mon père n’est pas loin alors je tuerai Jacob mon frère. » On informa Rébecca des propos d’Esaü, son fils aîné ; elle fit venir Jacob son fils cadet, et lui dit : « Voici que ton frère Esaü veut te tuer pour se venger de toi. Maintenant donc, mon fils, écoute-moi et fais ce que je te dis : Pars d’ici, fuis chez mon frère Laban, à Harân. Reste chez lui quelque temps, jusqu’à ce que la colère de ton frère s’apaise. Une fois que sa fureur se sera calmée et qu’il aura oublié ce que tu lui as fait, j’enverrai quelqu’un pour te faire revenir de là-bas. Pourquoi devrais-je vous perdre tous deux en un seul jour ? »
Pour éviter à Jacob de se faire assassiner,
Rébecca préfère donc l’éloigner d’elle en l’envoyant
quelques temps chez son frère Laban en Haute-Mésopotamie.
Mais il n’est pas facile d’avouer à son mari
qu’elle est l’instigatrice de toutes ces tromperies
et qu’à cause d’elle, leurs deux fils risquent de s’entre-tuer.
Elle préfère se faire passer pour la vertueuse victime
des femmes païennes d’Ésaü afin qu’Isaac envoie Jacob
se chercher une femme dans sa propre famille à Harân.
Une fois encore, elle va mettre la pression sur Isaac...
Rébecca alla dire à Isaac : « Je suis dégoûtée de la vie à cause de ces femmes hittites. Si Jacob épouse aussi une des filles de ce pays, cela ne vaut plus la peine que je vive. » Alors Isaac appela Jacob, il le bénit et lui donna cet ordre : « Tu n’épouseras pas une Cananéenne. Mets-toi en route, va à Paddân-Aram chez Betouel, ton grand-père maternel, et prends une femme de là-bas parmi les filles de ton oncle Laban. Le Dieu tout-puissant te bénira, il te donnera des enfants, il rendra tes descendants nombreux et tu deviendras l’ancêtre d’un grand nombre de peuples. Il te transmettra la bénédiction d’Abraham à toi et à ta descendance… » Jacob, envoyé par son père, partit donc pour Harân, et il se rendit chez Laban, fils de Betouel l’Araméen, et frère de Rébecca, sa mère et celle d’Esaü.
Cette fois encore, Rébecca a réussi à manipuler son mari
pour protéger son fil Jacob… Mais à quel prix :
elle ne sait pas encore qu’elle ne le reverra plus !
Il semble même que les récits bibliques l’oublient complètement :
on y parle du décès et de l’enterrement de sa nourrice Déborah,
mais plus un mot concernant Rébecca !
On suppose qu’elle est décédée pendant le séjour
de Jacob chez son oncle Laban, dont il épousera
les deux filles : Léa et Rachel.

Pour réaliser leur propres ambitions,
pour répondre à leurs propres frustrations,
beaucoup de parents poussent leurs enfants à adopter
une profession qui ne répond pas à leur nature profonde
et qui va les rendre complexés et malheureux.
Nos enfants ne nous appartiennent pas,
et notre rôle de parents est de les conduire
à Dieu pour qu’ils marchent dans ses voies.
C’est le modèle que nous a laissé Anne,
la maman du petit Samuel. Efforçons-nous de
suivre son exemple, plutôt que celui de Rébecca !
Anne dit à son mari :
« Lorsque Samuel sera sevré,
je le mènerai à la maison de l’Éternel,
afin qu’il soit présenté devant l’Éternel
et qu’il reste là pour toujours. »
1 Samuel 1:22

