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Dans l'antiquité, tous les peuples

consultaient les « augures » avant

de prendre une décision importante.

Cette pratique existait chez les Israélites

aussi bien que chez  les païens,

car chacun y voyait la volonté de son  dieu.

On priait d’abord, puis on posait

la question au dieu avant de tirer au sort

Les gents croyaient que la réponse

venait vraiment du dieu concerné !

 

 

Au Moyen-Âge, on pratiquait des « odalies »

ou « jugement de Dieu »

afin de déterminer si un accusé

disait la vérité ou était coupable.

Il devait prendre en main un fer chauffé au rouge : s’il n’était pas brûlé,

c’est qu’il disait la vérité.

Ou alors, on le jetait ligoté dans l’eau :

s’il flottait à la surface sans se noyer

c’est qu’il n’était pas coupable.

Matthieu 4:5-7

5  Le diable conduisit Jésus dans la ville sainte, le plaça sur le haut du temple  6  et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas, car il est écrit : Il donnera des ordres à ses anges à ton sujet ; Et ils te porteront sur les mains, De peur que ton pied ne heurte contre une pierre. 7  Jésus lui dit : D’autre part il est aussi écrit : Tu ne tenteras pas le Seigneur, ton Dieu !

« Tenter Dieu » c’est se mettre

volontairement en danger (ou quelqu’un d’autre)

en faisant quelque chose

de contraire aux lois naturelles  

pour voir si Dieu va faire un miracle... 

C'est-à-dire aller contre les lois

qu'il a lui-même établies dans l'univers !

En Exode 5 si un homme était jaloux,

le prêtre faisait boire à l’épouse de l’eau mélangée à la poussière du sol.

Si elle tombait malade, cela prouvait l’adultère !

Même en prenant la Bible comme prétexte, toutes les pratiques de ce genre

sont manifestement des façons de « tenter Dieu » :

il faut les rejeter avec fermeté !

De tout temps, les hommes ont fait du hasard un dieu pour expliquer

ce qu’il ne comprennent pas

ou pour trancher des choix difficiles.

 C’est ainsi qu’ils jouent à pile ou face,

qu’ils tirent la courte paille

ou qu’ils jouent aux dés.

Dans l’Ancien Testament, le souverain sacrificateur

avait un sac sur la poitrine contenant deux objets

appelés l'« ourim » et le « toummim ».

 

On ne sait pas ce qu'étaient ce deux objets :

Une pierre blanche et une noire ?... 

Les première et dernière lettres de l'alphabet ?...

 

Toujours est-il que l’un voulait dire « oui » et l’autre disait « non ».

Chaque fois que les Israélites voulaient connaître

la volonté de Dieu concernant un problème épineux,

ils allaient « consulter Dieu ».

Cette consultation consistait à poser la question

au souverain sacrificateur qui plongeait la main dans le sac

pour voir si la réponse était oui ou non.

Évidemment, on peut se demander si la réponse

de l’Ourim et du Toummim

venait de Dieu ou était simplement due au hasard !

2 Samuel 5:19 nous offre un exemple parmi des dizaines d'autres :

David consulta l’Éternel, en disant : Monterai-je contre les Philistins ?

Les livreras-tu entre mes mains ? Et l’Éternel dit à David :

Monte, car je livrerai certainement les Philistins entre tes mains.

Comme on le voit, ces « consultations »

appelaient une réponse par « oui » ou par « non »...

Une pratique semblable à celle des païens

qui chechaient la volonté de leurs dieux !

Dans le cas des Israélites, le fait qu'ils priaient le vrai Dieu

changeait certainement les choses...

Pour peu qu'ils le fassent en accord avec sa Parole !

 

Sinon, ce tirage au sort relevait seulement du hasard

et n'avait qu'une probabilité sur deux

de se conformer à la volonté de Dieu... Ainsi :

En Esther 3:7, on voit que le méchant Haman jette

le sort (le « Pour ») pour décider du jour

où le roi Assuérus devait faire exterminer tous les Juifs.

(D'où la fête juive des « Pourim »)

En Jonas 1:7, les marins jette le sort

pour connaître le responsable de la tempête

qui les menace d’un naufrage.

En Matthieu 27:35, les soldats se partagent

les vêtements de Jésus et  tirent au sort

pour savoir lequel recevra sa tunique.

Il est évident que l’on ne peut pas rendre Dieu

responsable de tous ces tirages au sort,

même s'il a manifestement répondu

aux marins païens pour désigner Jonas !

Il est donc temps d’en venir

au titre de notre méditation pour considérer

le « dernier tirage au sort » dans la Bible.

Car après celui-ci,

il n’en sera plus jamais question

dans le Nouveau Testament…

Nous verrons pourquoi !

Actes 1:15-26

 

15  En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères  – le nombre des personnes réunies était d’environ cent vingt – et il dit : 16  Frères, il fallait que s’accomplisse l’Écriture dans laquelle le Saint-Esprit, par la bouche de David, a parlé d’avance de Judas, devenu le guide de ceux qui se sont saisis de Jésus. 17  Il était compté parmi nous, et avait obtenu part à ce même ministère. 18  Après avoir acquis un champ avec le salaire du crime, cet homme est tombé en avant, s’est brisé par le milieu, et toutes ses entrailles se sont répandues.

19  La chose a été si connue de tous les habitants de Jérusalem que ce champ a été appelé dans leur langue : Hakeldamah, c’est-à-dire, champ du sang.  20  Or, il est écrit dans le livre des Psaumes : Que sa demeure devienne déserte, Et que personne ne l’habite ! Et : Qu’un autre prenne sa charge ! [litt.= son « épiscopat »]  21  Ainsi, parmi ceux qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus allait et venait avec nous, 22  depuis le baptême de Jean, jusqu’au jour où il a été enlevé du milieu de nous, il faut qu’il y en ait un qui soit avec nous témoin de sa résurrection. 23  Ils en présentèrent deux : Joseph appelé Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. 24  Puis ils prièrent en ces termes : Seigneur, toi qui connais les cœurs de tous, désigne lequel de ces deux tu as choisi, 25  afin qu’il prenne sa place dans ce ministère et cet apostolat, que Judas a quittés pour aller à la place qui est la sienne. 26  Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Matthias, qui fut associé aux onze apôtres.

Un débat subsiste à propos de Matthias :

Est-il celui que Dieu a vraiment choisi pour remplacer Judas,

ou est-ce l’apôtre Paul ?

Certains estiment qu’il n’y a rien dans la Bible

qui contredit le choix de Pierre et des 120 disciples.

D’autres estiment que la méthode n’étant pas bonne,

le choix de Matthias ne l’est pas non plus !

Pour cela, ils s’appuient sur la vocation de Paul…

Actes 6:15-16

 

Mais le Seigneur dit à Annanias : « Va, car cet homme (Saul de Tarse) est pour moi un instrument de choix, afin de porter mon nom devant les nations et les rois, et devant les fils d’Israël ; et je lui montrerai combien il faudra qu’il souffre pour mon nom.

1 Corinthiens 9:1-2

Ne suis-je pas libre ? Ne suis-je pas apôtre ? N’ai-je pas vu Jésus notre Seigneur ? N’êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur ? Si pour d’autres je ne suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous ; car vous êtes le sceau de mon apostolat dans le Seigneur.

Nous respecterons l’opinion de chacun !

Par contre, le récit est intéressant de plusieurs points de vue :

1° À ce moment, les apôtres n’ont pas encore reçu le Saint-Esprit

et ils raisonnent de façon humaine.

2° Le raisonnement de Pierre est parfaitement logique et cohérent…

Hélas ! Il reste deux candidats.

(Et il ne connaît pas encore le choix de Dieu portant sur Paul !)

3° Avec ces deux candidats, la logique humaine

montre ses limites : lequel faut-il prendre ?

4° Faute de mieux, les apôtres ont recours à

la seule méthode connue : prier puis tirer au sort !

5° On se trouve donc devant une solution

à la fois spirituelle (Prier!) et charnelle (Tirer au sort!)

6° C’est une démarche

qui dispense les croyants de leurs responsabilités :

le sort décide à leur place!

7° Cette démarche sera condamnée dans le N.T.,

car on ne mélange pas le spirituel et le charnel,

le feu et l’eau, le chaud et le froid…

Jean 7:17

Si quelqu’un veut faire la volonté de Celui qui m’a envoyé, il reconnaîtra      si cet enseignement vient de Dieu, ou si mes paroles viennent de moi-même.

Actes 5:38-39

Si cette entreprise ou cette œuvre vient des hommes, elle se détruira ; mais   si elle vient de Dieu, vous ne pourrez pas les détruire. Prenez garde de peur de vous trouver en guerre contre Dieu.

Bref : la volonté de Dieu ne se joue pas aux dés !

Dieu nous a donné beaucoup mieux que des dés :

Il nous a donné son Saint-Esprit !

C’est pour cela qu’après la Pentecôte,

on ne verra plus jamais les apôtres

décider quelque chose en tirant au sort !

Désormais, le Saint-Esprit parlera

directement aux chrétiens en leur rappelant

les enseignements de Jésus.

Jean 15:26

 

Quand sera venu le Consolateur que je vous enverrai de la part du Père, l’Esprit de vérité qui provient du Père, il rendra témoignage de moi, et vous aussi, vous me rendrez témoignage…

Jean 16:13-14

 

Quand il sera venu, lui, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car ses paroles ne viendront pas de lui-même, mais il parlera de tout ce qu’il aura entendu et vous annoncera les choses à venir. Lui me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi et vous l’annoncera.

Dans le Nouveau Testament,

on n’est plus confronté aux lois de l’Ancien Testament :

« Fais ceci, ne fais pas cela ! »

Nous sommes placés devant des principes généraux

que nous devons appliquer de façon responsable

au diverses circonstances de notre vie…

- Nous aimer comme Jésus nous a aimés !

- Notre corps est le temple du Saint-Esprit !

- Nous appartenons à Dieu avec tous nos biens !

Etc…

Ensuite, c’est à nous de voir :

- comment nous comporter envers les autres…

- comment traiter notre corps…

- comment dépenser notre argent…

Etc.

En clair, Jésus veut faire de moi

un partenaire et non une marionnette :

un chrétien qui prend ses responsabilités

dans tous les domaines !

Dieu ne veut pas faire de nous des petits soldats

   irresponsables qui pourraient dire :

   « Je n’ai fait qu’obéir aux ordres ! »

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